Les voyages de mémoire en question dans la dernière note de la fondation Jean-Jaurès

Publié le 27 janvier 2020
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Quels effets les visites d’Auschwitz-Birkenau produisent-elles sur les élèves ? A l'occasion du 75ème anniversaire de la libération du camp, la Fondation Jean-Jaurès interroge le rôle des voyages de mémoire, dans une note écrite par Ygal Fijalkow, maître de conférences en sociologie à l'INU Champollion.

Ils étaient près de 69 000 français, dont une grande majorité de lycéens, à visiter Auschwitz-Birkenau en 2018. Une fréquentation en perpétuelle augmentation qui renvoie au succès de ces pratiques pédagogiques. Mais qui se trouvent aussi de plus en plus questionnées. Depuis les années 2000, des voix dissonantes, des doutes se font entendre quant aux résultats supposés de telles initiatives.

"Quels effets les visites d’Auschwitz-Birkenau produisent-elles sur les élèves ? Sont-ils plus attentifs, intéressés, plus impliqués que dans une salle de classe ? L’authenticité du camp, sa matérialité sont-elles propices à une meilleure appropriation des connaissances et à réflexion morale et civique plus approfondie ?"

C'est pour répondre à ces problématiques qu'une équipe de chercheurs composée de sociologues et de psychologues s’est associée à la Fondation pour la mémoire de la Shoah afin de conduire une vaste enquête, menée sur quatre ans (de 2012 à 2015) auprès de plus de 2500 lycéens. "L’objectif était de mesurer aussi objectivement que possible l’apport de cette visite scolaire sur le plan des connaissances et sur celui des valeurs, des opinions et des représentations."

La note de la fondation Jean-Jaurès, datée du 27 janvier 2020, offre une synthèse de ces analyses :

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