Le plasma, c’est ce 4e état de la matière, ni solide, ni liquide, ni gazeux, qui représente 99% de l’état naturel de l’univers. On le rencontre sur Terre dans les éclairs ou les aurores boréales. On peut aussi le créer en laboratoire en chauffant fortement ou en appliquant une énergie électrique à un gaz.
Son projet de recherche, démarré à l’automne 2023, consiste dans un premier temps à caractériser une source de plasma, c’est-à-dire à mesurer la quantité d’énergie nécessaire à sa création et à identifier les éléments chimiques qu’elle contient. Aux étapes suivantes, il s’agit d’observer l’action de ce plasma sur l’eau. « Je commence par des tests chimiques sur de l’eau pure, puis j’introduirai des bactéries pour faire des tests biologiques, en utilisant l’eau de la station d’épuration d’Albi », explique la chercheuse.
L’enjeu d’une telle recherche est d’optimiser la décontamination des eaux usées par rapport aux méthodes utilisées actuellement. Les traitements chimiques, physiques ou biologiques présentent en effet des inconvénients en termes de coût, de consommation d’énergie ou de risques de pollution que le plasma pourrait résoudre. Des perspectives environnementales et économiques prometteuses, dont ce travail permet d’évaluer la faisabilité.