Cette manifestation se déroulera en 2 temps :
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Jeudi 12 octobre : un workshop scientifique avec des présentations de chercheurs à l'INU Champollion (salle du conseil).
Retrouvez ici l'appel à communications
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Vendredi 13 octobre : une journée dans l'hémicycle du Conseil Départemental du Tarn pour des échanges entre praticiens et chercheurs autour de 3 tables rondes :
TR1- La politique patrimoniale immobilière des acteurs publics à l'heure de la sobriété
TR2- La sobriété dans les usages du patrimoine immobilier public
TR3- Les mutations des pratiques d’exploitation du patrimoine immobilier dans un contexte de sobriété
A propos
Alors que la mise en évidence tardive de la prise de conscience écologique est remise en cause (Fressoz, 2012), force est de constater une accentuation de ces enjeux, imposant la réflexion sur la durabilité de nos écosystèmes, et la nécessité de penser des modalités nouvelles de faire société (Adler, 2014 ; Barin Cruz et al., 2017; Cheney, 2014). Ainsi, comme le soulignait déjà le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, les acteurs publics sont concernés en premier lieu, et doivent tenir un rôle fondamental dans la mise en oeuvre de la préservation de l’environnement (Boutaud et Brodhag, 2006). C’est ainsi que la prospective et les travaux sur l’écologie, du GIEC ou de l’ADEME, reposent sur l’action publique, définie comme la manière dont une société construit et qualifie des problèmes collectifs, élabore des réponses, des contenus et des processus pour les traiter (Thoenig, 2005). De cette façon, les organisations publiques, notamment locales, sont amenées à créer les conditions de nouvelles humanités environnementales (Blanc et al., 2017), et à accompagner la transition sur leur territoire, à l’aune d’une valeur environnementale longtemps oubliée.
Dans ce contexte public bouleversé, le patrimoine immobilier des acteurs publics, entendu comme l’ensemble des moyens physiques, constructions, ouvrages, foncier bâti, non bâti, immeubles locatifs, supportant la réalisation d’activités liées aux services et aux politiques publiques (Bonetto et Sauce, 2006), apparaît comme une thématique d’importance dans l’amélioration de la gestion publique locale (Cour des comptes, 2013). Ainsi, la gestion du patrimoine immobilier des organisations publiques représente un sujet de questionnement majeur pour les acteurs et décideurs publics, tout en étant très peu traité par la littérature académique (Queyroi et Carassus, 2021). En outre, en étant lié à des impératifs multiples et parfois antagonistes, de sécurité, de mise en conformité réglementaire, d’économies financières, d’adaptation aux usages et besoins, le patrimoine immobilier interroge quant aux modalités et pratiques dont il fait l’objet, à l’aune de la mise en tension du concept de sobriété comme réponse aux enjeux de durabilité de l’action publique et de mise en oeuvre de la transition écologique qui touche les territoires.